Acouphènes - comment venir à bout?
Le dernier weekend d’avril, ma collègue Agnès Marra (www.sante-declic.ch) et moi avons eu le plaisir d’être présentes au salon de santé naturelle à Morges. Nous avons vécu de belles rencontres et des échanges enrichissants avec les visiteurs à notre stand. Beaucoup s’y sont arrêtés pour partager leur souci d’acouphènes et la difficulté à trouver un traitement adéquat pour cette pathologie qui touche une proportion importante de la population - on parle de 10 à 15 % ! Nos visiteurs nous ont confié se trouver plutôt dans le flou quant aux possibles traitements. Leur médecin ORL, dans la plupart des cas, n’a pas su proposer mieux qu’un traitement médicamenteux incertain et d’apprendre à vivre avec… Le traitement médicamenteux n’affiche en effet le plus souvent que des résultats mitigés et ne résout pas complètement le problème du tinnitus. L’origine de celui-ci n’est pas identifiée clairement, on sait simplement que des causes multiples peuvent déclencher des acouphènes plus ou moins prononcés, sous forme de sifflement, bourdonnement, tintement, chuintement etc. Avant d’entreprendre une thérapie, il est recommandé de consulter un médecin spécialiste afin de poser un diagnostic, de vérifier si le canal auditif n’est pas bouché, qu’il n’y a pas d’infection présente ou un autre problème d’ordre médical identifiable qui demanderait une intervention et un suivi du médecin. Si tous ces facteurs peuvent être écartés, on peut orienter la recherche vers des thérapies complémentaires, qui ont des arguments et résultats à faire valoir. De par mon expérience clinique en tant que thérapeute craniosacrale, je peux affirmer qu’en l’absence des causes bien définies et localisées qui sont évoquées ci-dessus, le déclenchement d’acouphènes est multifactoriel. Un traumatisme auditif par exposition à des émissions sonores à un niveau élevé, détecté lors d’un test auditif, est une des explications parmi d’autres pour le processus qui a déclenché les bruits gênants. Dans ma pratique, je vérifie d’abord s’il existe un déséquilibre au niveau des articulations, en examinant la mâchoire, la nuque et les vertèbres, les séquelles d’un éventuel « coup du lapin ». Un dysfonctionnement articulaire peut, dans certains cas, être à l’origine des acouphènes et être traité comme tel avec des résultats encourageants. Mais souvent, le problème s’avère plus complexe et une approche holistique est alors indiquée. Plusieurs facteurs - éléments nerveux, situations de vie et états de stress, traumatismes psychiques (perte d’emploi, décès etc.)… - favorisent la libération de neurotransmetteurs agissant sur le système nerveux sympathique. Celui-ci est alors en état d’alerte continue et peut renforcer les acouphènes et augmenter le bruit perçu. Son apaisement ainsi que le traitement des les nerfs crâniens et la circulation sanguine intracrânienne diminuera donc le volume des sons et sera favorable à l’ensemble du système nerveux. De mon point de vue, les acouphènes doivent être traités de la même manière qu’une douleur chronique, contre laquelle il faut que le cerveau désapprenne la douleur et modifie dans ce sens ses messagers neuronaux. Il n’existe pas un seul protocole de traitement, chaque histoire est différente. Le thérapeute se doit d’être à l’écoute du patient et de son histoire personnelle qui parfois, reste cachée, difficilement atteignable. La thérapie craniosacrale redonne un moyen d’expression au corps tout en l’accompagnant le mieux possible dans des désapprentissages. Notamment celui du schéma sonore qui peut siffler dans notre tête ! Svenja Knecht, thérapeute craniosacrale dipl., www.svenjaknecht.ch , tél 078 634 67 80
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