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Existe-il une technique de guérison?

Existe-il des techniques de guérison ?

Aujourd’hui, une publication a retenu mon attention.Elle mettait en avant une thérapie en affirmant, avec assurance, qu’elle est celle « qui guérit véritablement ».

J’imagine la tentation, pour toutes ces personnes qui vivent avec de l’inconfort, des douleurs chroniques ou une maladie difficile, d’essayer une fois encore cette approche prometteuse.Et j’imagine aussi, la déception… Celle de ceux qui n’obtiennent pas les résultats espérés….

Ces personnes là qui poussent la porte de mon cabinet ont tous une question (légitime je l’accorde) sur les lèvres :« Pouvez-vous faire quelque chose pour moi ? »

Et ma réponse reste toujours la même :Non mais..

La surprise sur leur visage ne se fait pas attendre, suivie de confusion et parfois de déception.Alors… qu’est-ce que je fais là ?Pourquoi suis-je venue jusqu’ici ?semble dire leur expression.

 

Il est important de considérer que la guérison — surtout lorsqu’il s’agit de troubles chroniques ou persistants ou mentaux— n’est pas une affaire de « faire ».

Elle ne dépend pas d’une méthode, d’une technique, ni même d’une succession d’actions visant à "faire disparaître" un symptôme.

Après 35 ans de recherche et d’expérience, je peux affirmer pour moi :Je ne sais pas ce qui se passe exactement dans le corps quand quelqu’un guérit.Et je ne crois pas que quiconque puisse le savoir complètement.

La science, bien sûr, nous propose des explications par les neurosciences, la biologie, la physiologie.Les praticiens en énergétique parlent de flux, de circulation.Les naturopathes évoquent les remèdes naturels.Les thérapeutes manuels parlent d’alignement structurel.Les psychothérapeutes mettent en lumière les blessures émotionnelles.Les approches contemporaines parlent de conscience.Et certains médiums parlent d’entités, de mémoires karmiques ou transgénérationnelles.

Mais au fond, est-ce vraiment cela qui guérit ?

Ce que j’ai pu observer, c’est que la guérison, lorsqu’elle se manifeste, s’inscrit dans un chemin de conscience de soi.Un mouvement du « faire » vers « l’être ».Un dépouillement de nos certitudes, de nos constructions mentales, notre identification à notre personnalité et de nos attentes.

Une traversée vers l’inconnu.

Il y a quelques années, après un accident, je me suis retrouvée allongée au lit, dans la pénombre pendant trois mois. Toutes mes certitudes sur moi-même, sur la vie, ma capacité à organiser, à contrôler mon quotidien — et moi-même — se sont effondrées. Non sans souffrance..

A ma surprise, cela a laissé place à un sentiment de paix intérieure comme je n'en avais jamais expérimenté. Une paix profonde, où tout semblait juste, à sa place, relié.

Cette expérience a laissé une empreinte durable, même si cet état de « grâce » s’est estompé avec le temps.

Je sais aujourd’hui qu’il existe quelque chose de plus grand que nos pensées.

Et que les transformations intérieures ne peuvent être provoquées ni contrôlées.Elles se font.Elles surgissent, parfois malgré nous.Et personne ne peut les vivre à notre place.

C’est cela, je crois, qui est fondamental à comprendre :Le chemin de la guérison est intime, solitaire, profond.Aucun thérapeute, aussi compétent soit-il, ne peut parcourir ce chemin à notre place.Nous pouvons être là, comme des compagnons de route, des témoins, des soutiens.Mais nous ne pouvons dire par où aller, ni même savoir ce qui est juste pour l’autre.

C’est pourquoi, dans ma pratique et mes formations, j’insiste toujours sur une qualité essentielle :l’accueil neutre.

Savoir être là, présent, sans vouloir intervenir.Écouter sans projeter, sans interpréter, sans vouloir « faire » quoi que ce soit.

Dans la thérapie craniosacrale biodynamique, cette posture est centrale.Comme l’écrit Ian Wright dans Dynamic Stillness, la neutralité est un état intérieur stable, dans lequel le thérapeute accueille ce qui émerge sans jugement ni intention de modifier ou diriger quoi que ce soit.C’est un espace de sécurité, dans lequel le système du patient peut s’autoréguler à son propre rythme.Et c’est dans cet espace de stillness, d’immobilité dynamique, que les forces profondes de guérison peuvent émerger.

La maladie, les douleurs, les déséquilibres — qu’ils soient physiques, psychiques ou émotionnels — peuvent alors devenir des portes d’entrée vers de nouvelles dimensions de soi-même.Une invitation à  renaître de l’intérieur.

 


renaissance
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